Les harceleurs académiques sont protégés par des ressources publiques
Les persécutions, la discrimination et le harcèlement sont monnaie courante dans le monde universitaire, où les universitaires appartenant à des minorités ou à des groupes sous-représentés sont plus souvent la cible de ces comportements que d'autres groupes. Si les membres de groupes souvent désavantagés sur le plan intersectionnel obtiennent d'excellents résultats, ils courent un risque encore plus grand d'être pris pour cible. Bien que des politiques de lutte contre le harcèlement et la discrimination existent depuis des décennies, elles n'ont eu que peu et trop souvent aucun effet perceptible.
Il est de plus en plus évident que les déclarations de tolérance zéro et les procédures de plainte des universités ne fonctionnent souvent pas de manière adéquate. Les universitaires qui signalent des comportements répréhensibles, qu'ils en soient la cible ou qu'ils en soient les témoins, constatent souvent que leur établissement prend le parti de l'auteur de l'infraction au lieu de les protéger. Les raisons en sont notamment : i) la protection de la réputation de l'établissement, ii) la vulnérabilité des cibles, et iii) les coûts énormes associés à la perte d'employés bien financés. Malgré de nombreuses ressources et lignes directrices internes, les établissements ne disposent pas d'un plan d'action solide (et, comme nous le soutenons, sont même trop souvent réticents) pour résoudre le problème du harcèlement académique.
Source : www.thelancet.com/journals/eclinm/article/PIIS2589-5370(22)00318-2/fulltext (disponible uniquement en anglais)
DOI:https://doi.org/10.1016/j.eclinm.2022.101588 (disponible uniquement en anglais)
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